Digitalisation de l’ancêtre des ICEs (1/2)

La rame BR403 « Lufthansa Airport Express » n’est pas très connue, mais mérite sa place dans les livres d’histoire ferroviaire.
Avec seulement 3 rames construites, il s’agit pourtant du respectable ancêtre des ICEs de Siemens. Il se trouve parfois sur Ebay en N. J’ai craqué, et maintenant il va falloir le convertir en digital!

J’ai divisé cette conversion en 3 articles. Cette partie 1 est une rapide présentation du modèle; la partie 2 traitera des contacts de voie et de l’éclairage intérieur; la partie 3 sera dédiée à l’installation du décodeur (avec son peut-être).
C’est une conversion un peu complexe qui s’annonce…

L’original

La classe 403 (BR403) a des caractéristiques intéressantes:

• Seulement 3 rames sont sorties des usines. Elles ont été en service de 1973 au début des années 90.
• Construites bien avant les ICE, elles atteignaient 200 km/h. En fait, une des versions de la dernière génération d’ICE 3 reprends le même numéro de série à la Deutsche Bahn.
• La traction est répartie sous tous les essieux.
  Une invention un peu en avance sur son temps pour la grande vitesse. Aussi bien les premiers TGVs que les premiers ICE (1 et 2) utilisaient des motrices aux extrémités. Seuls les Shinkansen japonais avaient, dès le début, une motorisation distribuée.
  En Allemagne, l’ICE 3 a renoué avec la traction répartie en 1997; la SNCF quant à elle, seulement en 2010 avec l’AGV (ce dernier est un échec commercial pour le moment…).

Ces rames desservaient l’aéroport international de Francfort en tant que « Lufthansa Airport Express », avec une livrée typique de la compagnie aérienne (gris/jaune). Elles ont été utilisées plus tard par la DB, avec une livrée gris foncé.

Le design original du BR403 lui a valu le surnom de « Donald Duck ». Pour ma part, je trouve son design très en avance sur son temps: la rame pourrait être confondue avec un ICE ou un Shinkansen récent. Les designs qui l’ont suivi dans les années 80 (ICE 1 ou TGV Sud-Est) étaient beaucoup plus carrés.

Le modèle

Le modèle en N (163902G) et de Lima, un constructeur italien appartenant désormais à Hornby (avec une gamme HO limitée).

Je n’ai pas trouvé la date exacte de sortie de cet article. En tout cas, la conversion en DCC allait être un peu complexe. J’évite d’acheter des vieux modèles; non par peur des conversions – j’en ai fait quelques unes – mais plutôt parce qu’ils sont parfois techniquement limités.

Heureusement, dans le cas d’une rame automotrice, il y aura plein de place pour installer un décodeur, et peut-être même un haut-parleur:

La motrice a une ampoule, elle sera facile à remplacer par deux DELs rouge/jaune. Par contre, un problème s’annonce: il y a un bogie moteur (4 roues avec bandes d’adhésion), et un boggie qui capte du courant (sur 4 roues). C’est la recette idéele pour rester bloqué dans les zones d’aiguillages:

Les 3 autres voitures n’ont aucune fonction, ni aucune roue captant le courant (pas de lampe dans la « fausse » motrice).

L’objectif

Le but est de rendre le modèle pleinement fonctionnel en DCC, c’est à dire:

• Amélioration du captage du courant
  Il faudra rendre les roues du premier wagon alimentées par les voies, et donc lier ce wagon à la motrice. C’est malheureusement la seule solution: le boggie moteur ne permet l’installation de connecteurs, les roues sont toutes caoutchoutées.
• Transmission du courant entre wagons
  Avec des mini prises, il faudra lier les wagons électriquement. Comme on voit sur la photos ci-dessus, les attelages sont assez anciens et propriétaires. Mais la distance entre wagons ne me dérange pas, et je ne les remplacerait pas par des attelages standards (ou conducteurs).
• Eclairage
  Eclairage intérieur dans tous les wagons, et feux rouges/jaunes aux 2 extrémités.
• Installation d’un décodeur DCC
  Avec ou sans son, on verra.

C’est un programme chargé. Je n’ai jamais eu à faire de lien entre wagons, mais il y a de nombreux conseils en ligne. Tout devrait bien se passer: ces modèles des années 90 ont une construction basique, mais solide!

A suivre…

Un passage à San Francisco et Seattle me permettra peut-être d’observer quelques trains originaux dans les jours qui viennent. Cette digitalisation devra donc attendre…